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RDC

RDC: des frondeurs de l’UDPS se choisissent un président par intérim

C'est une étape de plus dans la crise de leadership qui agite l’Union pour la démocratie et le progrès social, le parti fondé par l'opposant historique Etienne Tshisekedi en République démocratique du Congo. En août dernier, déjà, dans une lettre ouverte, 25 membres influents de la diaspora de ce parti avaient pour la première fois directement désavoué leur président, absent de la scène politique depuis le début de sa convalescence en Belgique il y a plus d'un an. Cette fois, ils sont allés plus loin en désignant à sa place un président intérimaire.

L'opposant congolais Etienne Tshisekedi, ici en 2002.
L'opposant congolais Etienne Tshisekedi, ici en 2002. RFI / Junior Didi Kannah
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A la tête des frondeurs, il y a notamment André Kalonzo Ilunga, désigné président de l'UDPS par intérim. Sa mission : préparer un congrès extraordinaire d'ici novembre pour élire une nouvelle direction. Originaire du Kasaï, autrefois représentant de l'UDPS aux Etats-Unis et à l'ONU, André Kalonzo Illunga est à l'image de ce groupe de frondeurs composé en grande partie de cadres ou d'anciens cadres du parti aujourd'hui en exil.

Pour eux, il faut définitivement tourner la page Etienne Tshisekedi, qu'ils accusent d'avoir falsifié les statuts du parti et dont l'absence prolongée a entraîné une terrible cacophonie sur la ligne politique de l'UDPS. Au point, craignent-ils, de menacer sa place sur l'échiquier politique. Mais quel peut-être l'impact d'une telle initiative, à laquelle aucun Congolais de l'intérieur n'a officiellement adhéré ? Rapahel Kashala, qui est au nombre des frondeurs, dit avoir le soutien de la base, même si, explique-t-il, beaucoup au Congo n'osent pas afficher leur soutien.

« Ils ne sont pas légitimes », récuse Valentin Mubaké, l'un des conseillers du numéro 1 du parti. Rappelant que ces frondeurs sont tous depuis très longtemps à l'étranger, coupés de la base donc, et ce même si leur geste témoigne d'un « désarroi » partagé par beaucoup. Pour le porte-parole de l'UDPS, Bruno Tshibala, il s'agit tout simplement d'une « comédie de mauvais goût ». « S'ils ont des choses à dire, qu'ils les disent lors de notre prochain congrès », qui doit être convoqué promet-il d'ici la fin de l'année.

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