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RDC

RDC: fronde de plusieurs partis de la majorité présidentielle

La fronde gronde de nouveau dans les rangs de la majorité en République démocratique du Congo. Sept partis de la majorité, qui s'était déjà inquiétés en mars de l'avenir de leur coalition, viennent d'adresser une lettre au président. Ils demandent à Joseph Kabila de ne pas se présenter pour un troisième mandat l'année prochaine, et surtout ils demandent aux autorités de respecter le calendrier électoral, de ne surtout pas repousser la présidentielle prévue avant la fin 2016. Pour ces sept partis, le flou qui entoure actuellement le processus électoral est une stratégie suicidaire de la part du chef de l'Etat.

Le palais du Peuple, à Kinshasa, République démocratique du Congo.
Le palais du Peuple, à Kinshasa, République démocratique du Congo. Wikimédia
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Dans leur nouvelle lettre au chef de l’Etat, ces leaders de la majorité partent d’un constat : aucune élection, que ce soit celles des gouverneurs, les provinciales ou les sénatoriales n’a pu être organisée dans les délais. Résultat, « Chaque jour qui passe, écrivent-ils, apporte plus de confusion que de clarté ».

Dernier en date, l’arrêt de la Cour constitutionnelle qui autorise une révision du calendrier électoral sans fixer d’échéances. Tout cela serait révélateur, selon ces membres de la majorité, des intentions inavouées de ne pas respecter la Constitution au risque de décrédibiliser les institutions de la République démocratique du Congo.

Pour les sept partis signataires, garantir un respect absolu de la Constitution est fondamental pour assurer la paix et l’unité du pays. En clair, il faut à tout prix respecter les délais constitutionnels, garantir la tenue de la présidentielle en 2016, éviter donc le maintien au pouvoir de Joseph Kabila après cette date.

Les sept frondeurs de la majorité invitent donc les membres de leur coalition à abandonner la stratégie actuelle qualifiée de suicidaire. Pour eux, la majorité a des atouts pour gagner les élections en toute transparence et réussir le pari de l’alternance politique dans la paix.

Quand on organise des sessions d’un Parlement, d’une Assemblée, d’un Sénat, pour leur faire adopter à la hussarde des textes dont on sait très bien qu’ils devront être rouverts dans quelques semaines, quelques mois, quand on dit que deux millions de dollars américains ne sont pas disponibles pour organiser les élections des gouverneurs, quand on veut absolument organiser des élections locales et municipales et urbaines qui ne sont pas dans l’ordre des échéances constitutionnelles, ce sont autant de grosses ficelles. Je crois qu’aujourd’hui, il faut respecter la volonté de la population. Elle veut, elle, exercer son droit et personne n’a le droit de le lui arracher.

01:14

Olivier Kamitatu

Sonia Rolley

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