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RWANDA/ JUSTICE/ FRANCE

Génocide rwandais: non-lieu requis pour le prêtre Munyeshyaka

Le parquet de Paris s'oppose à ce que Wenceslas Munyeshyaka comparaisse devant un tribunal. Il a en effet requis ce mercredi un non-lieu dans l'instruction de cette affaire ouverte depuis 20 ans. Le prêtre rwandais est mis en cause dans le génocide de 1994. Exilé en France en 1995, il y avait été arrêté et mis en examen. C'est donc désormais aux magistrats instructeurs de choisir s'ils décident de passer outre cette réquisition et demander la tenue d'un procès.

Agé à l’époque de 35 ans, Wenceslas Munyeshyaka (à gauche) était vicaire de la paroisse Sainte-Famille à Kigali, au moment du génocide. Ici le 28 juin 1994, avec un soldat rwandais.
Agé à l’époque de 35 ans, Wenceslas Munyeshyaka (à gauche) était vicaire de la paroisse Sainte-Famille à Kigali, au moment du génocide. Ici le 28 juin 1994, avec un soldat rwandais. AFP PHOTO / PIERRE BOUSSEL
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Le parquet de Paris a soigneusement choisi ses mots. « Le rôle de Wenceslas Munyeshyaka durant le génocide de 1994 a pu susciter de très nombreuses interrogations, mais l'instruction n'a pas permis de corroborer de façon formelle une participation active », écrit le procureur de la République dans un communiqué. Il requiert donc le non-lieu à l'issue de cette enquête longue de 20 ans.

Ouverte en 1995, elle a été confiée en janvier 2012 aux magistrats du tout nouveau pôle « crimes contre l'humanité ». Depuis, ils ont entendu des centaines de témoins, organisé de nombreuses confrontations, pour tenter de déterminer avec précision le rôle de ce prêtre rwandais, mis en examen notamment pour génocide et crime contre l'humanité.

La parole aux juges d'instruction

Wenceslas Munyeshyaka est en effet suspecté d'avoir aidé les miliciens Interahamwe à rafler des personnes qui s'étaient réfugiées dans son église de Kigali. Il lui est également reproché d'avoir violé des femmes tutsis au sein même de cette église.

Dans son réquisitoire, le parquet constate que même si de fortes interrogations subsistent sur son rôle durant le génocide, l'enquête n'a pas pu y répondre de façon formelle. Il demande donc l'extinction de l'action judiciaire.

Les parties civiles et la défense ont un mois pour faire connaître leur avis aux juges d'instruction. Ces derniers décideront enfin si Wenceslas Munyeshyaka doit comparaître devant un tribunal, ou non.

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