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Burundi

Burundi: un retour de la médiation ougandaise se dessine

Les appels à la reprise d'un dialogue se multiplient au Burundi après une série d'attaques ciblées contre des personnalités de premier plan. L'assassinat de l'ancien chef de la sécurité intérieur, le violent passage à tabac de notre correspondant, puis la tentative d'assassinat contre le défenseur des droits de l'homme. Et mardi 4 août, un représentant du parti au pouvoir a été assassiné dans la province de Bujumbura rural. La pression des chancelleries occidentales et organisations internationales s'est accentuée ces derniers jours. Au point que l'on annonce le retour prochain du médiateur ougandais, le ministre de la Défense Crispus Kiyonga.

Lors d'un entretien téléphonique avec Ban Ki-moon, le président ougandais Museveni aurait affirmé qu'il allait renvoyer son émissaire, Crispus Kiyonga.
Lors d'un entretien téléphonique avec Ban Ki-moon, le président ougandais Museveni aurait affirmé qu'il allait renvoyer son émissaire, Crispus Kiyonga. Reuters/Tiksa Negeri
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Il y a non seulement eu des communiqués, mais aussi des appels des chancelleries occidentales et organisations internationales à de hauts responsables ougandais et est-africains. L'objectif : rappeler le caractère essentiel de cette médiation régionale et l'importance des démarches entreprises par le président Museveni.

Des négociations seules à même - selon Washington, Bruxelles ou encore Paris - d'éviter une escalade de la violence. Le Conseil de sécurité des Nations unies est complètement bloqué sur la question du Burundi, les membres permanents du Conseil étant incapables de se mettre d'accord. C'est ce que reconnaissent plusieurs responsables onusiens.

Au nom du principe de subsidiarité, l'Union africaine doit, elle, laisser le champ libre à la Communauté est-africaine, son organisation sous-régionale. Yoweri Museveni comme seule planche de salut. Or jusqu'à ce lundi, on était sans nouvelles de la médiation ougandaise.

Mais lors d'une conférence téléphonique, avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon et la présidente de la commission de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini Zuma, le chef de l'Etat ougandais aurait affirmé qu'il allait renvoyer son émissaire, le ministre ougandais de la Défense, dans les prochains jours à Bujumbura. C'est ce qu'affirment plusieurs sources diplomatiques.

« Nous sommes prêts à l'accueillir à tout moment », assure le ministre burundais des Affaires étrangères. « Mais les circonstances politiques ne sont plus les mêmes qu'avant la présidentielle », estime Alain Aimé Nyamitwe, citant notamment que certains opposants avaient choiside siéger à l'Assemblée.

Les pourparlers politiques avaient été suspendus à la veille de la présidentielle. Le gouvernement, le parti au pouvoir et ses alliés ne s'étaient pas présentés provoquant un report sine die. L'opposition, elle, s'était toujours dit prête à poursuivre ce dialogue et avait depuis appelé au retour de la médiation avec pour ambition de revenir sur le résultat des élections.

Ban Ki-moon a exprimé son soutien total aux efforts du président Museveni pour amener à la tenue d’un dialogue politique inclusif

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Vannina Maestracci

Sonia Rolley

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