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Burundi

Burundi: évasion de l'ancien mentor du président devenu sa bête noire

Emprisonné depuis 2007, l'ancien président du parti au pouvoir Hussein Radjabu s'est évadé dans la nuit de dimanche à lundi de la prison de Mpimba à Bujumbura. Il est depuis en cavale. C’est un mauvais coup pour le président Pierre Nkurunziza, car cet ancien homme fort du pouvoir, un ex-compagnon de route du chef de l’Etat, est resté populaire auprès d'une partie des militants du CNDD-FDD.

Emprisonné depuis 2007, l'ancien président du parti au pouvoir Hussein Radjabu s'est évadé dans la nuit de dimanche à lundi de la prison de Mpimba à Bujumbura.
Emprisonné depuis 2007, l'ancien président du parti au pouvoir Hussein Radjabu s'est évadé dans la nuit de dimanche à lundi de la prison de Mpimba à Bujumbura. Miguel Salmeron
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L’ancien homme fort du parti au pouvoir au Burundi s'est évadé de la cellule d'isolement où il était placé cette nuit, entre 21 h et minuit. Il a bénéficié, assure le porte-parole de la police burundaise Liboire Bakundukize, de la complicité d'au moins trois gardiens de prison, dont le brigadier-chef de corps. La nuit dernière, ce sous-officier avait la haute main sur la sécurité de toute la prison de Mpimba à Bujumbura.

Hussein Radjabu n'est pas parti seul ; deux autres prisonniers l'ont accompagné dans sa cavale. Personne ne sait exactement pour le moment comment ou quand tout ce monde s'est fait la belle. Les autres gardiens de prison, qui dormaient en attendant l'heure de la relève, ont commencé à s’inquiéter plusieurs heures plus tard, mais l'oiseau s'était envolé. Preuve que toute cette affaire était bien préparée, la police a constaté, ce lundi matin, que le brigadier-chef de corps de la prison avait pris le soin de mettre sa famille à l'abri depuis quelque temps, a appris RFI d'un haut gradé des services de sécurité.

C'est un nouveau coup dur pour le président burundais Pierre Nkurunziza, à moins de quatre mois de la présidentielle au Burundi. Son ancien mentor, condamné à 13 ans de prison pour tentative de déstabilisation en 2008, est resté très populaire auprès d'une partie des militants du parti CNDD-FDD. « C'est un grand facteur de déstabilisation pour le président », s’inquiète l'un de ses proches.

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