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Côte d'Ivoire

Côte d’Ivoire: le «commandant Tracteur» arrêté à Abidjan

Le « commandant Tracteur », de son vrai nom Salif Traoré, a été arrêté par des militaires dans la nuit de jeudi à vendredi à son domicile dans le quartier d'Attoban, à Abidjan. Ses hommes se sont progressivement massés devant chez lui, bloquant la circulation grâce notamment à des armes lourdes. Le calme est revenu en fin de matinée. Une situation qui illustre les grosses difficultés du processus de réintégration des ex-combattants et de la réforme de l'armée.

La chambre du «commandant Tracteur» mise à sac après son arrestation, vendredi 19 décembre.
La chambre du «commandant Tracteur» mise à sac après son arrestation, vendredi 19 décembre. AFP PHOTO / SIA KAMBOU
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Le quartier d’Attoban, dans la commune de Cocody à Abidjan, a été bloqué pendant près de trois heures ce vendredi matin après l’arrestation de Salif Traoré, surnommé « commandant Tracteur ». Environ 25 personnes qui vivaient avec lui auraient aussi été emmenées, et son garde du corps a été assassiné pendant l'opération. C'est après l'intervention du commandant Jah Gao, Gaoussou Kone, et plusieurs tirs de sommation que le calme est revenu vendredi en fin de matinée.

Ils seraient des milliers de « combattants profilés associés » placés sous la protection du « commandant Tracteur ». Équipés de kalachnikovs et parfois d'armes lourdes, ils affirment être déployés dans toute la ville, utilisés comme gardes, souvent par des structures militaires ou d'Etat. Tous assurent que les autorités les entretiennent en attendant qu'ils soient matriculés.

Si « Tracteur » est officiellement chargé de la question des ex-combattants par le ministère de la Défense, il n'est pas un militaire gradé. L'ADDR, l’autorité pour le désarmement, affirme avoir déjà réintégré 44 000 ex-combattants sur les 74 000 recensés. Beaucoup se sentent pourtant laissés pour compte et dénoncent un trafic dans l'attribution des places. Ils s'en remettent ainsi à des chefs charismatiques dans l'espoir de trouver une solution.

Ces chefs charismatiques, d’anciens « commandants de zones » de la rébellion des Forces nouvelles, continuent à exercer sur le pays un pouvoir considéré comme « criminel » par le groupe d'experts de l'ONU. Dans leur rapport de novembre dernier, ils s'inquiètent de la bonne marche de ce processus de réintégration, soulignant que beaucoup d’ex- combattants ne sont pas inscrits et pointant l'écart entre le nombre de combattants démobilisés et celui des armes collectées.

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