Sénégal: la non-arrivée d’Abdoulaye Wade fait couler beaucoup d’encre
Le retour au pays d’Abdoulaye Wade, ancien président sénégalais, est décidément compliqué. Alors que ce mercredi, les militants et sympathisants de son parti, le PDS, s’étaient mobilisés pour l’accueillir à l’aéroport, sont avion n’a jamais atterri. M. Wade se trouve encore à Casablanca, au Maroc.
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L’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade se trouve encore, ce jeudi, à Casablanca au Maroc, où son vol en provenance de Paris a fait escale mercredi. Il semble que l’ancien chef d'Etat n’avait pas d’autorisation en son nom pour voyager entre Casablanca et Dakar dans l’avion privé qu’il a loué. Cela fait l’objet de vives polémiques entre le gouvernement et le Parti démocratique sénégalais (PDS), qui s’accusent mutuellement d’avoir voulu saboter l’arrivée d’Abdoulaye Wade.
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Toujours est-il que mercredi fut une longue journée pour les militants du PDS. Certains avaient fait le déplacement depuis Kébémer, la ville natale d’Abdoulaye Wade. D’autres ont tenté de faire le pied de grue à l’aéroport. Mais ils ont été pacifiquement repoussés, sur plusieurs centaines de mètres, par la police, qui avait bouclé les alentours de l’aéroport.
Toute l’attente s’est donc concentrée aux abords du siège du PDS, où une grosse masse de militants s’était regroupée tout au long de la journée. Sur place, il régnait une ambiance assez étrange, partagée entre des airs de fête et une certaine crispation. On avait d’un côté les militants qui chantaient des airs de campagne. De l’autre, un important cordon sécuritaire qui était prêt à disperser la foule.
Une non-arrivée en Une de la presse
Une ambiance tendue dont témoigne la presse ce jeudi : « Cahier d’un retour avorté au pays natal », ironise l’Observateur. « Wade maître de la rue publique », titre le journal l’As. « Guerre des nerfs », lit-on à la Une du journal Enquête, qui évoque l’interdiction par le préfet de Dakar de tenir un meeting à l’arrivée de Wade.
L’éditorial du Quotidien, intitulé « Sall crash », évoque « les erreurs dans la gestion d’un événement éminemment banal ». Cet édito dénonce les « réactions passionnées des microphones de l’Etat » tout en critiquant les intentions d’Abdoulaye Wade, qui selon le journal, « transpire la provocation, instille le désordre et reste un parrain des troubles publics ». Le tout, regrette le journal, dans un contexte où « le régime a évidemment perdu son calme ».
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