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NIGERIA

Traque intensive au Nigéria pour retrouver les lycéennes enlevées

Au Nigeria, des dizaines de lycéennes ont été enlevées par des hommes armés soupçonnés d'appartenir à la secte islamiste Boko Haram, lundi dernier. Des assaillants avaient attaqué leur établissement scolaire de Chibok, dans l'Etat de Borno, situé dans le nord-est du pays et avaient kidnappé plus de 120 jeunes filles. Les autorités assurent qu'elles déploient les grands moyens pour les retrouver.

Des policiers nigérians à Maiduguri, dans l'Etat de Borno, lors d'une opération contre Boko Haram en juin 2013.
Des policiers nigérians à Maiduguri, dans l'Etat de Borno, lors d'une opération contre Boko Haram en juin 2013. AFP PHOTO / Quentin Leboucher
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Le temps presse pour les autorités. Les islamistes de Boko Haram, principaux suspects du kidnapping géant, sont connus pour utiliser les jeunes filles comme esclaves domestiques et sexuelles. Une quarantaine de lycéennes ont pu s'échapper depuis le rapt. Mais 85 sont toujours recherchées.

Selon une source sécuritaire interrogée par la presse nigérianne, les kidnappeurs ont pu se diviser en petits groupes, plus discrets, et pourraient tenter de quitter le pays. Des militaires ont ainsi été déployés aux frontières avec le Niger, le Tchad et surtout le Cameroun, situé à l'est de Chibok, non loin de la principale zone de recherche.

Des militaires déployés aux frontières

Bala Lawan, responsable de la sécurité pour le gouvernement local explique le choix d'un déploiement militaire renforcé aux frontières pour traquer Boko Haram : « On les soupçonne d'être cachés dans la région forestière de Sambissa. C'est là que certaines lycéennes, qui s'étaient échappées, ont été retrouvées. Elles ont sauté d'un véhicule de leurs ravisseurs qui se dirigeait vers un village appelé Balé. C'est une zone vaste, avec une forêt dense. On sait que les terroristes l'utilisent comme base depuis longtemps. Nous avons des avions d'observation qui surveillent la région et nos militaires tentent de pénétrer dans la forêt par différentes voies. »

Les autorités sous pression

Une forêt où des dizaines de proches des lycéennes ont effectué des recherches, sans succès. Très remontés, des parents ont affirmé dans la presse ne pas avoir rencontré de soldats sur place, accusant les forces de sécurité de ne pas en faire assez.

Les autorités sont donc de plus en plus sous pression, après avoir été accusées de mentir en annonçant la semaine dernière la libération de la plupart des victimes, peu de temps après le rapt. Le ministère de la Défense, très embarrassé, avait dû revenir sur ses déclarations.
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■ ZOOM : une localité attaquée dans le nord-est du Nigeria

Des hommes armés ont attaqué la localité de Yana, située dans l'Etat de Bauchi, dans le nord-est du Nigeria. Les assaillants ont opéré en pleine nuit, mettant le feu à plusieurs bâtiments. Le chef de la police pour l'Etat de Bauchi, Mohamed Nadan, affirme que la secte islamiste Boko Haram pourrait être à l'origine de l'assaut qui était en fait un braquage de banque. 

« Des inconnus armés sont entrés dans la ville pour dévaliser la banque. Ils s'en sont pris à une école secondaire, où ils ont notamment volé la voiture du directeur et incendié le bus scolaire. Ils ont brûlé une partie du secrétariat du gouvernement local, tout comme des casernes de la police, et les relais téléphoniques pour empêcher les gens d'alerter l'extérieur. Tout cela était une diversion pour pouvoir braquer la banque », explique-t-il.

« Il est possible que [cette attaque] soit l'oeuvre de Boko Haram, poursuit Mohamed Nadan. Parfois ils sortent de leur cachette, souvent en forêt, et attaquent. On ne peut pas les arrêter comme ça. Il faut d'abord savoir où ils se trouvent exactement. On ne peut pas entrer dans ces forêts au hasard. Tout ça doit être planifié. »

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