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Algérie

Soldats tués en Algérie: la Kabylie reste un point noir sécuritaire

Trois jours après l'élection présidentielle algérienne, une attaque terroriste a visé un convoi de militaires en Kabylie, dans la région des Ouacifs, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Le ministère de la Défense affirme que 11 militaires ont été tués. La presse, elle, évoque 16 victimes parmi les soldats. Il y a trois ans, c'est déjà en Kabylie que 14 militaires avaient été tués dans une embuscade.

Le massif des Ouacifs, en Algérie, où une attaque meurtrière a visé des soldats ce samedi 19 avril.
Le massif des Ouacifs, en Algérie, où une attaque meurtrière a visé des soldats ce samedi 19 avril. Photo : Flickr / Creative Commons
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Selon le ministère algérien de la Défense, l’attaque de samedi a eu lieu à 21 h 15, heure locale (20 h 15 TU) et a visé un détachement de l’armée algérienne du secteur de Tizi Ouzou, qui était alors « en mission de sécurisation de l’élection présidentielle ». Pour le ministère de la Défense, qui qualifie les assaillants de « terroristes », cette attaque « ne fait que renforcer la détermination des éléments de l'Armée nationale populaire à éliminer les résidus des groupes terroristes et à assainir le territoire national de leurs actes abjects ». Les autorités ont affirmé ce dimanche que « l'axe Boumerdès –Tizi Ouzou - Bouira demeure la zone où l'activité antiterroriste a enregistré les résultats les plus probants » depuis le début de l’année 2014. Le ministère de la Défense affirme en effet que 21 islamistes armés ont été « éliminés » dans cette zone depuis le début de l’année et que des armes y ont été saisies.

→ A (RE)LIRE : La Kabylie, sanctuaire d'AQMI

C’est cependant dans cette région de Kabylie qu’ont lieu les attaques les plus meurtrières. C’est là qu’il y a trois ans, 14 militaires avaient été tués dans l’attaque d’un camp. L’attaque de ce week-end dans le massif des Ouacifs est la plus meurtrière depuis 2011. Mais des accrochages font régulièrement des victimes parmi les militaires. Ce qui explique cette particularité, c’est d’abord que de nombreux terroristes d’Alger avaient de la famille en Kabylie. Ils s’y sont repliés après les années 2000.

Les causes des difficultés

La nature même du terrain complique également les opérations militaires de lutte anti -terroriste. La Kabylie est une région montagneuse, très accidentée et très boisée. Difficile pour les unités de l’armée de ne pas être repérées de loin quand elles se déplacent. Enfin, la gendarmerie est absente de la région depuis 2001, lorsque des affrontements avaient éclaté entre les manifestants et les forces de sécurité. La révolte, à l’époque, avait fait plus de 120 victimes. Depuis, les forces de sécurité ne sont plus composées que de soldats et de policiers. Or, contrairement aux gendarmes, les soldats ont du mal à être proches de la population, ne peuvent pas faire d’enquêtes et font moins de renseignement.

Par ailleurs, dans la soirée de ce dimanche, une source sécuritaire citée par l'agence algérienne APS a affirmé que deux islamistes avaient été abattus dans la région de Abdelmadjid, non loin de Djebel Boukhil, à environ 300 km au sud d'Alger. 

→ A (RE)LIRE - Dans les archives de RFI :

Kabylie: le rapport qui accuse les gendarmes (2001)

Toute la Kabylie défie le pouvoir (2001)

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