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Football / Afrique

La Fifa centralisera les droits des éliminatoires de Coupe du monde

Quinze jours après son arrivée dans les instances du football africain en tant que déléguée générale de la Fifa pour une durée de six mois, la Sénégalaise Fatma Samoura vient de demander par écrit aux 54 présidents des fédérations africaines de confier à la Fifa la commercialisation des droits des éliminatoires africaines des deux prochaines coupes du monde, celles de 2022 et 2026. Les présidents des fédérations devront s'exécuter avant le mercredi 21 août. Mais ce courrier suscite des réactions contrastées en Afrique.

La secrétaire générale de la Fifa Fatma Samoura a envoyé une lettre à chaque fédérations africaines à propos des droits de diffusion.
La secrétaire générale de la Fifa Fatma Samoura a envoyé une lettre à chaque fédérations africaines à propos des droits de diffusion. Damien MEYER / AFP
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C’est une simple lettre datée du mardi 13 août qui suscite un certain émoi dans le football africain. Une lettre très officielle, avec en-tête de la Fifa, signée Fatma Samoura en sa qualité de secrétaire générale de la Fédération internationale du football. Évoquant le souhait des 54 fédérations africaines de centraliser les droits de diffusion des éliminatoires pour les deux prochaines Coupes du monde, celles de 2022 et 2026, Fatma Samoura leur propose de donner par écrit un « mandat irrévocable » à la Fifa pour commercialiser ces droits.

Dans sa lettre, elle laisse entendre que cette démarche pourrait leur garantir un montant équivalent au double de ce qu’elles avaient reçu pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2018, et s’engage à leur verser la totalité des sommes récoltées après déduction des seuls frais engagés. Les présidents des 54 fédérations doivent retourner le formulaire signé avant le mercredi 21 août.

C’est vrai que le délai, très serré, ou le fait que Fatma Samoura écrive aux présidents des fédérations avec un papier en tête de la Fifa sans la moindre référence à la Confédération africaine présidée par Ahmad, accentue l’impression que la Fifa a bien mis sous tutelle la CAF. C’est vrai aussi que l’UEFA condamne toujours avec force cette intervention de la Fifa dans l’instance majeure du football africain, y voyant un conflit d’intérêts.

Le temps presse

Cette démarche est donc loin de faire l’unanimité dans le monde du football, mais en Afrique ceux qui acceptent d’en parler sont très favorables à l’idée de voir la Fifa gérer les droits des éliminatoires de la Coupe du monde. Des éliminatoires qui constituent la seule compétition africaine des équipes A à avoir échappé au méga-contrat signé il y a trois ans par la CAF avec la société marketing Lagardère Sports jusqu’en 2028.

Jusqu’ici, chaque fédération était censée négocier les droits des deux prochaines éliminatoires de Coupe du monde de son côté. En s’engageant dans la voie d’une négociation centralisée, les fédérations africaines espèrent des revenus plus importants et mieux distribués, échappant également aux généreuses commissions qu’elles doivent verser à Lagardère Sports dans les autres compétitions, dont la CAN.

Certains présidents pensaient que le sujet devait encore être débattu au sein de la CAF et se disent surpris par cette lettre. Mais il est vrai également que le temps presse. Le tour préliminaire des éliminatoires de la Coupe du monde 2022 en Afrique commence début septembre, et la phase de poules qui réunira les plus grandes équipes démarre en mars prochain. Il faut donc mettre très vite le produit sur le marché quitte à donner ce sentiment d’avancer en terrain conquis...

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