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Football / Afrique

CAF: réalisations et défis d’Ahmad, un an après son élection

Le 16 mars 2017, Ahmad battait le Camerounais Issa Hayatou pour la présidence de la Confédération africaine de football (CAF). Un an plus tard, le Malgache a initié une vaste réforme de la CAF et de ses compétitions, dont la CAN à 24 équipes. Mais de nombreux défis l’attendent dans les prochains mois, dont la gestion du dossier Coupe d’Afrique des nations 2019.

Le Malgache Ahmad.
Le Malgache Ahmad. FADEL SENNA / AFP
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SES PRINCIPALES RÉALISATIONS

La réforme de la Coupe d’Afrique des nations (CAN)

Ces derniers mois, la Confédération africaine de football (CAF) a organisé deux symposiums : l’un consacré à une réflexion globale sur le foot africain et l’autre plus spécifiquement au foot féminin. Le premier a fortement marqué les esprits puisqu’il a débouché sur une grosse évolution de la Coupe d’Afrique des nations (CAN). La phase finale se disputera désormais en juin-juillet avec 24 équipes au lieu de 16. Le but est d’éviter que les meilleurs joueurs évoluant hors d’Afrique rechignent à venir, et ce parce qu’ils sont en pleine saison avec leur club.

Une modification du calendrier

Hormis la CAN, la CAF a décidé de changer les dates de ses compétitions interclubs. La Ligue des champions et la Coupe de la Confédération vont prochainement avoir lieu du mois d’août au mois de mai de l’année suivante, comme les coupes d’Europe de clubs. L’idée est également d’harmoniser le calendrier général en essayant que des tournois de jeunes (CAN U20, U17, etc.) n’aient pas lieu en même temps que les coupes d’Afrique de clubs.

Une mise en valeur des légendes actuelles et passées du foot africain

Lors des derniers Trophées de la CAF, Didier Drogba co-présentait la cérémonie, tandis que Samuel Eto’o annonçait l’identité d’un vainqueur. Les deux légendes actuelles du foot africain et d’anciens joueurs n’ont cessé de remercier Ahmad pour la place qu’il leur a accordée en cette occasion ou d'autres. Dans une logique un peu similaire, le Ghanéen Anthony Baffoe a été promu à un poste important au sein de l’administration de la Confédération.

SES PRINCIPAUX DÉFIS

Appuyer discrètement le Maroc pour l’organisation du Mondial 2026

Exercice périlleux en perspective. Le Malgache a par le passé apporté un soutien « franc en massif » à Maroc2026, afin que l’Afrique accueille la Coupe du monde une deuxième fois après 2010. Sauf que, entre-temps, la Fédération internationale de football (FIFA) a pressé les confédérations de se montrer neutre en attendant le vote du 13 juin 2018 qui départagera les Marocains du trio Etats-Unis-Canada-Mexique. Le patron de la CAF va donc devoir faire preuve d’une bienveillance discrète envers la candidature marocaine. Même si la victoire de cette dernière est dans l'intérêt supérieur du foot africain.

Trancher dans le dossier CAN 2019

Ahmad a désormais entre les mains un audit réalisé par un cabinet allemand, Roland Berger, sur les préparatifs camerounais pour accueillir la Coupe d’Afrique des nations 2019. En ce qui concernent certaines infrastructures, le pays de Samuel Eto’o semble encore loin du compte. Dès lors, le Comité exécutif de la CAF pourrait être tenté de dessaisir le Cameroun et réattribuer cette première CAN à 24 équipes à un autre pays hôte. Toutefois, aucune décision clivante de ce type ne devrait être prise avant le 13 juin, la CAF ayant besoin de tous ses délégués soudés derrière le Maroc.

Travailler sur le contrat liant la CAF à Lagardère Sports

En septembre 2016, la Confédération africaine de football a signé un gigantesque contrat d’1 milliard de dollars garanti avec la société française Lagardère Sports (LS) en échange de la gestion des droits marketings et médias du foot africain jusqu'en 2028. Un deal qui vaut d’ailleurs à l’ex-président de la CAF, Issa Hayatou, et à son ex-Secrétaire général, Hicham El Amrani, un procès devant la Cour économique du Caire, ce 19 mars 2018 (si l’audience n’est pas une nouvelle fois reportée), pour non-respect des règles de la concurrence. En avril 2017, Ahmad avait estimé qu’il ne s’agissait pas d’un bon contrat. En septembre 2017, le Comité exécutif avait mis sur pied un comité chargé de travailler avec LS. Pour aménager les termes de l’accord ? Pour une CAN 2019 à 52 matches disputés au lieu de 32, les 50 millions de dollars promis par Lagardère à la CAF sont-ils suffisants aux yeux de cette dernière ?

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