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Football

CAN 2017: Hugo Broos, le Belge qui a bluffé le Cameroun

Les Lions indomptables du Cameroun louent la méthode de leur sélectionneur Hugo Broos, pourtant très critiqué à son arrivée, il y a un peu plus d’une année. L’ancien entraîneur du SV Zulte Waregem, a réussi son pari et sera dimanche 5 février sur le bord du terrain pour la finale face à l’Egypte à Libreville.

Le Belge Hugo Broos, entraîneur du Cameroun à la CAN 2017.
Le Belge Hugo Broos, entraîneur du Cameroun à la CAN 2017. RFI / Pierre René-Worms
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Libreville, envoyé spécial

« Le Cameroun n’a pas le talent des plus grandes nations mondiales pour créer du jeu mais il a l’envie de s’améliorer match après match », concède l’ancien Lion Indomptable Patrick M’Boma, vainqueur de la CAN 2002.

Un père et une famille

Comme lui, ses compatriotes vont essayer de déstabiliser la défense égyptienne et de mettre un but à leur gardien Essam El-Hadary, qui est déjà en possession de quatre trophées. Depuis le début de la Coupe d’Afrique des nations, les joueurs camerounais font œuvre de solidarité et d’abnégation sous la houlette d’Hugo Broos.

« Nous avons fait une belle préparation avant la CAN et nous avons travaillé le physique. Mais ce n’est pas notre seul atout, même si nous en aurons besoin demain face à l’Egypte », raconte le sélectionneur avant cette affiche inattendue. Le technicien Belge compte donc lui aussi sur ce groupe qui vit bien depuis le début du rassemblement. « Ensemble depuis le 2 janvier, nous avons montré que nous sommes une famille », pointe le capitaine Benjamin Moukandjo.

Très critiqué dès son arrivée au Cameroun, Hugo Broos a suivi son instinct. « Cela a toujours été mon moteur », dit-il. Et cela a finalement marché. Avec son air stoïque, l’ancien entraîneur de la JS Kabylie en Algérie, sa première expérience en Afrique (2014), sait que si les résultats n’avait pas été au rendez-vous, il aurait pris la porte en quatrième vitesse. « Autant tomber avec ses propres idées, c’est ce que j’ai fait dès le début », lâche-t-il.

Il a ramené un peu plus de discipline

« Je n'ai pas compris pourquoi au début on ne m'a pas donné ma chance. Un journaliste doit être critique mais il faut rester correct. Et la correction n'était pas toujours là », a ajouté le Belge, 64 ans, qui savoure cette première revanche. « Au vu de notre parcours, c'est déjà bien ce qu'on a fait. Je pense que dans cette salle, personne n'aurait mis un centime sur nous, et c'est bien dommage, parce qu'il aurait gagné peut-être », ironise Moukandjo.

« Je crois qu'il a ramené un peu plus de discipline. Je ne vais pas dire qu'avant il n'y en avait pas, mais lui, il a beaucoup insisté dessus. Et on sait que dans le foot, quand il y a la discipline, le reste suit », avait déclaré il y a quelques jours à son propos l'attaquant Edgar Salli.

Défaits lors de ses deux face-à-face en finale contre les « Pharaons », d'abord en 1986 (0-0, 5-4 t.a.b.) puis en 2008 (1-0), les Lions indomptables veulent enfin prendre leur revanche, près d'une décennie après le dernier affrontement. Considéré par ses dirigeants comme « un fin stratège », dixit le président de la Fédération camerounaise de football, Hugo Broos pourrait continuer à être l’homme de la situation.

« C'est un rêve pour nous que d'aller en finale ! », s'est-il exclamé, après la victoire de ses joueurs contre le Ghana (2-0) en demi-finale, jeudi soir à Franceville. Privé de sept joueurs cadres restés en Europe, le Cameroun malgré ses quatre titres continentaux, était loin d’être le favori.

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