Le football nigérian ravagé par les flammes et la polémique
Le siège de la Fédération nigériane de football (NFF) a été ravagé par les flammes, ce 20 août 2014 à Abuja. Cette catastrophe vient frapper une NFF déjà minée par plusieurs polémiques et erreurs de gestion, et ce à deux semaines des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2015.
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La Fédération nigériane de football (NFF) a-t-elle touché le fond ce 20 août 2014 ? Son siège a été détruit par les flammes, ce mercredi à Abuja. L’incendie a été si rapide que les pompiers n’ont pas eu le temps de réagir. « La plupart des documents importants et sensibles de la NFF se trouvaient dans le bureau du Secrétaire général et le feu a aussi détruit les documents comptables », a indiqué le directeur technique de la NFF, Emmanuel Ikpeme, à l’Agence France Presse.
La NFF traverse une crise profonde. En juillet dernier, la Fédération internationale (FIFA), son organisme de tutelle, l’avait suspendue dix jours. La FIFA n’a pas supporté que les dirigeants de la NFF soient démis de leurs fonctions par une décision de justice et que le gouvernement nomme un administrateur. C'était une ingérence politique inacceptable à ses yeux.
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La FIFA a finalement eu gain de cause et Aminu Maigari, accusé de malversations financières, a été rétabli dans ses fonctions de président de la Fédération. La NFF venait en fait de reprendre ses activités quand l’incendie de son siège est survenu…
La CAN 2015 approche et les ennuis s’accumulent
Ce sinistre n’est que le dernier épisode des mésaventures du football nigérian. Son équipe nationale, championne d’Afrique en titre, entame les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2015 dans deux semaines, alors que les ennuis s’accumulent.
Principal souci, les « Super Eagles » (surnom de l’équipe nationale, Ndlr) n’ont plus de sélectionneur depuis la Coupe du monde 2014 au Brésil. La NFF négocie en effet une prolongation de contrat avec Stephen Keshi, l’entraîneur qui a remporté la CAN 2013 et qui a conduit les Nigérians en huitièmes de finale du Mondial 2014. Mais ce dernier, qui avait été poussé vers la sortie, réclame désormais une revalorisation de salaire. Or, les discussions sur ce sujet seraient loin d’aboutir, selon Keshi.
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En attendant que la situation se décante, la NFF a donc publié une liste de 23 joueurs convoqués pour les deux premiers matches des éliminatoires de la CAN 2015. Mais deux questions subsistent concernant la rencontre du 6 septembre : se jouera-t-elle contre le Congo-Brazzaville et aura-t-elle lieu à Calabar au Nigeria ?
De fait, les Congolais ont été repêchés suite à la disqualification du Rwanda par la Confédération africaine de football (CAF). Mais les Rwandais ont déposé un recours auprès de la CAF. Ce recours, qui concerne la double identité frauduleuse d’un joueur, a peu de chance d’aboutir, mais il entraîne une petite incertitude.
Enfin, le match se déroulera-t-il sur le sol nigérian ? Les autorités locales ont en effet décrété l’état d’urgence sanitaire le 8 août à cause du virus Ebola. La CAF, qui a proscrit les matches en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone - les trois pays les plus touchés - n’a pas interdit les rencontres au Nigeria. Mais Claude Le Roy, le sélectionneur du Congo, voulait croire que le match serait délocalisé dans un pays neutre.
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Seule certitude, pour l'heure : le deuxième match des « Super Eagles » dans le groupe A des éliminatoires de la CAN 2015 est toujours prévu le 10 septembre au Cap, contre l’équipe d’Afrique du Sud…
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