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Coupe du monde 2014

Vidéo, aérosol, pauses fraîcheur : les nouveautés de la Coupe du monde

Pour la première fois dans une Coupe du monde, l’arbitre pourra avoir recours à un système d’assistance visuelle pour valider un but. Autres nouveautés 2014 : la possibilité d’utiliser des aérosols pour marquer la pelouse avant les coups francs et l’instauration de pauses rafraîchissantes en cas de forte chaleur.

L'usage de l'aérosol - ici le 6 juin dernier à Rio lors du stage des arbitres de la Coupe du monde 2014 - simplifie le travail des 'hommes en noir'.
L'usage de l'aérosol - ici le 6 juin dernier à Rio lors du stage des arbitres de la Coupe du monde 2014 - simplifie le travail des 'hommes en noir'. REUTERS/Sergio Moraes
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Forcément influencée par le but valable mais refusé à l’Anglais Frank Lampard face à l’Allemagne il y a quatre ans alors que les Allemands menaient 2-1 à la 38e mn en 1/8e de finale de la Coupe du monde 2010 à Bloemfontein en Afrique du Sud, la FIFA s’est enfin décidée à introduire la vidéo - ou plus précisément un système de contrôle visuel ultrasophistiqué - pour aider les arbitres à ne plus se tromper en Mondovision. Après avoir testé, lors de plusieurs compétitions, le procédé inspiré du système « Hawk-Eye » utilisé notamment dans le tennis, l’instance internationale va la mettre pour la première fois en pratique dans une Coupe du monde, à partir de ce jeudi au Brésil.

But validé en moins d’une seconde

Le système dénommé « GoalControl-4D » consiste à placer quatorze caméras haute vitesse (sept dans chaque but) qui capteront l’emplacement du ballon en trois dimensions dès que celui-ci sera proche du but. Si, comme le prévoit la Loi 10 des règles du football, le ballon franchit entièrement la ligne de but, un signal radio encodé sera envoyé en l’espace de moins d’1 seconde sur une montre spécialement équipée que portera l’arbitre central à son poignet, signal qui l’avertira, à la fois au moyen d’une vibration et d’une alerte visuelle, que le but est marqué.

L’avantage de ce système est double : il n’y aura pas d’arrêt de jeu ni de perte de temps – pas plus que d’hésitation entre arbitre central et arbitres assistants – pour valider le but inscrit. Le jeu pourra se poursuivre normalement une fois le but validé avec remise en jeu au centre du terrain, sans autre forme de procès. Par ailleurs, ce système ne nécessitera aucune adaptation sur les montants du but, sur le terrain ou le ballon lui-même. Son coût est estimé à 1 million de dollars. Il faut toutefois noter – et la FIFA a été très claire à ce sujet – que ce n’est que dans le cas d’un ballon ayant franchi la ligne de but qu’un système de ce type sera utilisé. Hors de question donc de le développer pour d’autres phases de jeu, comme les sorties de but, les corners, les hors-jeu etc.

Autre nouveauté en Coupe du monde, mais facultative celle-là, la possibilité pour l’arbitre central d’utiliser un spray – une bombe aérosol en bon français – pour marquer l’endroit précis où une faute a été commise et donc l’endroit précis où devra être placé le ballon pour l’exécution d’un coup franc direct ou indirect. Apparu en Amérique du Sud, le procédé n’avait pas d’abord pas convaincu les pontes de la FIFA avant qu’il ne soit expérimenté avec succès en décembre dernier lors du Mondial des clubs au Maroc à Marrakech et Agadir où il a reçu l’approbation de Sepp Blatter, le président de la FIFA.

L’avantage est évident : il permet à tous les acteurs sur le terrain – mais aussi aux spectateurs et téléspectateurs - d’identifier l’endroit précis d’où doit être frappé le coup franc, ce qui fait gagner du temps à tout le monde, diminue les palabres et permet à l’arbitre de mieux faire respecter la distance de 9,15 m à laquelle doivent se situer les défenseurs les plus proches du ballon, qu’ils soient assemblés en mur, ou non. Utilisable également sur terrain mouillé, le spray est délébile et disparaît de la pelouse une fois l’action terminée. Reste à savoir combien d’arbitres vont ajouter cette arme à leur arsenal durant la Coupe du monde, la FIFA ayant laissé à chacun la latitude de s’en servir ou non. Les Sud-Américains qui y sont habitués (ils portent une petite bombonne attachée à leur ceinture) s’en serviront certainement. Mais qui dit que les référés des autres confédérations ne vont pas l’adopter ? Tout le monde a, semble-t-il, à y gagner.

L’instant fraîcheur

Dernière nouveauté, facultative elle aussi : la possibilité pour le corps arbitral de décréter un « cooling break », autrement dit une « pause rafraîchissante » d’une durée de 3 mn en cours de match, un instant fraîcheur qui doit permettre aux joueurs de se désaltérer et de s’hydrater par forte chaleur. Le règlement prévoit une pause durant chaque mi-temps, la première autour de la 30e mn, et la seconde vers la 75e mn, ces pauses étant sifflées bien entendu alors que le ballon n’est pas en jeu. Le critère de chaleur pour la Coupe du monde au Brésil a été fixé à 32° Celsius mais d’autres éléments pourront intervenir comme par exemple le taux d’humidité.

Si la température est supérieure ou égale à 32° Celsius à 90 mn du coup d’envoi, le coordonnateur de la FIFA et le délégué du match se réuniront. La décision d’introduire les deux pauses sera alors prise entre eux, puis communiquée le cas échéant aux arbitres ainsi qu’aux deux équipes, mais aussi aux médias 60 mn avant le coup d’envoi. Comme rien ne se perd, les diffuseurs pourront mettre ces périodes à profit pour faire passer une plage de publicité qui devra commencer (la FIFA a tout prévu) 20 secondes après le début de la pause et se terminer 30 secondes avant la reprise du jeu. Inutile de préciser que, du côté des chaînes de télévision et des annonceurs, on trouve cette idée très …cool.

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